La démolition par explosion : une technologie à maîtriser 

La destruction d'une structure n'est pas une opération à prendre à la légère, une démolition par explosion est une décision du maître d'ouvrage, prise, en fonction de la nature du bâtiment à démolir.

Le choix de la technologie employée : destruction par foudroyage, explosif ou cartouche non détonante imposera une mise en sécurité du chantier.

Formation, réglementation, autorisation : opérateur de démolition, un métier explosif en perspective.

 Les techniques de la démolition par explosion 

 Déconstruction par foudroyage, explosifs ou cartouches non détonantes ? Des méthodes de démolition multiples et variées.  

La destruction par foudroyage

La destruction par foudroyage consiste à provoquer la chute verticale du bâtiment sur lui-même. Cette technique est surtout applicable à des bâtiments de grandes hauteurs.

On peut, si besoin est, lui donner une légère impulsion directionnelle afin de provoquer une chute avec une légère orientation, on parle alors de basculement, semi-foudroyage ou foudroyage dirigé.

La démolition par explosifs

 L'opérateur de démolition par explosion choisira l'explosif en fonction de ses caractéristiques énergétiques d'une part et de la structure à exploser d'autre part : nature, dimension, qualité et densité des matériaux. La dynamite, par exemple, sera adoptée pour abattre des structures massives et en béton armé.

La déconstruction avec cartouches non détonantes

Les cartouches non détonantes délivrent une énergie plus faible que les explosifs par dynamites. Elles sont privilégiées pour la démolition par explosion des dalles de béton de faible épaisseur. Elles peuvent être choisies pour leur technicité : pas de bourrage, gaz libéré non toxique, fragmentation de la charge possible, densité plus faible des vibrations.

Sécurité et démolition par explosion

La déconstruction d'une structure étant une opération de démolition très réglementée, un protocole de sécurité se doit d'être respecté.

L'environnement de la structure à démolir

Pour une démolition à l’aide d’explosifs, il est nécessaire de procéder aux travaux préalables de déconstruction (désamiantage, déplombage, curage...). La technique de démolition à l’aide d’explosifs retenue doit prendre en compte la spécificité de la structure, l’environnement social et urbain.

Sûreté du chantier de déconstruction

La sûreté du chantier relève de la responsabilité de l’entreprise de démolition par explosion. Elle doit s’assurer que le chantier est clos et que le système de surveillance est efficace. Les exigences diffèrent selon que les explosifs sont présents sur le chantier ou non. En tout état de cause, un gardiennage renforcé par une société agrée etassurée doit être mis en place pendant les opérations de chargement jusqu’au tir.

Une mise en sécurité des charges d'explosifs

Dès lors que les explosifs font leur entrée sur le site où la démolition par explosion est prévue, une mise en sécurité doit être maintenue. L'entreprise de démolition se doit de faire respecter plusieurs règles, en réalisant, entre autres, un plan de sûreté dans le cadre de mesures exceptionnelles telles que séisme, vent, orage, inondation, scénario de repli en cas de report de tir.

Formation obligatoire pour l'artificier

L'opérateur de démolition par explosion appelé aussi artificier, boutefeu, minier ou encore préposé au tir est un métier très réglementé. L'artificier doit obligatoirement avoir été formé par son employeur aux activités de stockage, transport et mise en œuvre des explosifs.

La réglementation du métier de préposé au tir

Tout intervenant à qui sont confiées la garde, la mise en œuvre et la démolition par explosion   doit   posséder   une   habilitation   préfectorale   délivrée   par   le   préfet   de département du domicile des personnels. Cette habilitation se délivre après avis du service de gendarmerie ou de police à qui incombe l’exécution des missions de sécurité publique. Ainsi, les entreprises de destruction doivent contrôlées que leurs artificiers soient détenteurs des éléments suivants : un permis de tir établi par le chef d'entreprise, un CPT muni des options nécessaires, une aptitude médicale comportant la mention boutefeu ou artificier.

Les formations au métier d'Artificier

Certaines filières métiers mènent plus facilement au métier d'opérateur de démolition par explosion comme un CAP du secteur bâtiment ou travaux publics. Toutefois, les entreprises de déconstruction doivent former leurs futurs artificiers en leur proposant des formations rofessionnelles permettant l'accès à un Certificat de Préposé au Tir ou à une formation aux techniques de cartouches pyrotechniques. Autostem vous propose

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Une méthode explosive économique

Choisir les cartouches non détonantes peut s'avérer être une décision économique aux bénéfices réels : une meilleure puissance de la poudre pyrotechnique, une meilleure étanchéité dans des milieux humides, moins d'impact en niveau urbain, un gain de temps de préparation de la zone.